Magali Herrera (1914 – 1992) est née à Rivera, en Uruguay. Descendante d’une famille de notables, elle pratique en autodidacte la danse, le théâtre, la photographie, et organise des soirées consacrées à la poésie. Elle est elle-même l’autrice de poèmes et de contes de science-fiction qui demeurent inédits. Lectrice assidue, elle s’intéresse à une multitude de sujets, avec une prédilection pour l’ésotérisme. Au début des années 1950, elle commence à peindre épisodiquement, puis s’y consacre exclusivement, créant jour et nuit dans une sorte d’état second.
Ses compositions sont réalisées à l’encre de Chine noire, blanche ou de couleur sur du papier blanc, noir ou coloré. L’autrice recourt à une technique originale et sophistiquée, proche du pointillisme, et réalise ses compositions selon un procédé spontané d’engendrement continu. À l’image de ses récits fictifs, ses œuvres représentent des univers utopistes. Bien qu’elle ne pratique pas le spiritisme à proprement parler, elle dessine en état de transe ce qui la rapproche de la médiumnité.